Dijon céréales déroule les avancées de son plan pour demain

Le 14 décembre, lors de son assemblée générale qui se tenait en digital, le groupe Dijon céréales a présenté ses résultats pour l’année 2020-2021, fait le point sur ses chantiers en cours, notamment dans le cadre de l’Alliance BFC qui, cette année, prend encore plus d’ampleur.

L’année 2020-2021 a été marquée par une collecte de 748 000 t en recul de 17,5 %. La coopérative a enregistré un chiffre d’affaires de 270,33 M€ et le groupe 378,5 M€. « On est sur la deuxième plus mauvaise moisson et la deuxième plus mauvaise campagne d’appro, mais le résultat est tout de même honorable », souligne Christophe Richardot, directeur général de Dijon céréales. La coopérative enregistre en effet un résultat en hausse de 1,4 M€.

Une réorganisation autour de 3 pôles

« Le contexte actuel est compliqué, que ce soit économiquement, politiquement, mais aussi au niveau du climat, explique Christophe Richardot. Il y a toutefois des opportunités à saisir et c’est pour cela qu’on fait le choix de rééquilibrer le groupe. » Il y a un an, le groupe lançait ainsi son plan stratégique « Demain » axé autour de trois grands piliers : développement, économie et adaptation.

Une restructuration du groupe en trois pôles a ainsi eu lieu cette année. Le pôle agricole, dirigé par Christian Loyal, comprend les coopératives Dijon céréales et ses filiales négoces BER et Agri 89. Simon Bilbot dirige quant à lui le pôle distribution qui comprend notamment les Gamm vert, Terre de Saône ou encore Ber Énergies. Et enfin, le pôle logistique, transformation et énergie, qui regroupe notamment Logivia, Soréal et les projets de méthanisation, est géré par Sylvain Baudry.

Méthanisation et agrivoltaïsme au programme

Ce plan met notamment l’accent sur la création de nouvelles filières afin de ramener de la valeur ajoutée aux adhérents de la coopérative avec, parmi elles, les énergies renouvelables. Le projet de méthaniseur 100 % végétal près de Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or), Sécalia, est aujourd’hui bien amorcé en partenariat Nature Energy, le constructeur danois. Alors que sa construction devrait être lancée courant 2022. Déjà, 150 agriculteurs sont engagés dans le projet pour la production de Cive.

En parallèle, Dijon céréales se lance dans l’agrivoltaïsme avec deux partenaires : TotalEnergies et la société TSE. Elle est d’ailleurs impliquée dans un projet ayant été inauguré en octobre dernier à Channay en Côte-d’Or. Porté par TotalEnergies et un collectif d’agriculteurs, ce projet a été mis en place sur une surface de 4,5 ha. Au total, 616 panneaux y ont été installés, représentant une surface agrivoltaïque de 0,82 ha et une puissance de 237 kWc.

Une mutualisation renforcée au sein de l’Alliance BFC

2021 a également été l’occasion pour Dijon céréales et ses partenaires de l’Alliance BFC, Bourgogne du Sud et Terre comtoise, de renforcer leur stratégie commune en intégrant un socle RSE, et d’accélérer la mutualisation des moyens.

Au 1^er janvier 2022, les équipes R&D des trois coopératives de l’Alliance BFC seront mutualisées au sein d’une structure nouvelle. La valorisation de la data, grâce à trois data-scientists, ainsi que le développement de nouvelles filières, seront des axes stratégiques.

Comme Bourgogne du Sud, Dijon céréales a également annoncé la création de la marque alliance « Nous autrement » pour la valorisation des produits issus des coopératives et de leurs filiales, ainsi que de leurs adhérents. Elle sera lancée prochainement dans les boulangeries ou sur certains produits dans les Gamm vert. « L’idée est que cette marque ombrelle ruisselle sur toutes nos activités et nos produits, ainsi que ceux de nos adhérents, qui sont produits, transformés et consommés en région Bourgogne-Franche-Comté », précise Christophe Richardot.